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Parapente : Lancez-vous ! Avec l'interview de Maël Jimenez, champion de France de voltige 2020


Vous pensez que le parapente est réservé aux casse-cous et aux intrépides ? Détrompez-vous ! Accessible au plus grand nombre, il vous fera planer en toute liberté : idéal lors de cette période où l’on ne demande qu’à respirer.


| Rédigé le Vendredi 5 Mars 2021 |

3 raisons de se lancer

Lac d'Annecy ©K2Parapente
Lac d'Annecy ©K2Parapente
1 - Prendre un grand bol d’air
Le parapente vous fera prendre de la hauteur. C’est le moment de décompresser et de sortir de sa routine, de respirer à plein poumons, de s’oxygéner au maximum ! Vous vous sentirez seul au monde. Après cette expérience sensationnelle, vous saurez enfin ce que les oiseaux ressentent en volant. Vive le grand air !
 
2 - Se rapprocher de la nature
Quoi de mieux que de parcourir des dizaines de kilomètres sans poser pied à terre ? C’est l’occasion d’avoir accès à des paysages à couper le souffle, mais aussi de redécouvrir des lieux familiers vus du ciel. Le parapente vous offrira une nouvelle vision de votre région et de votre pays. Rapprochez-vous de la nature qui vous entoure, nourrissez-vous de sa richesse. Revigorant et apaisant à coup sûr.
 
3 - Un voyage intérieur… en extérieur !
Cet instant unique est un fabuleux moyen pour se libérer et s’évader le temps d'un instant. Pour les moins téméraires, c’est l’occasion de dépasser votre peur. Prenez votre élan et vivez pleinement cette sensation de liberté ! Quittez le sol, les contraintes quotidiennes, videz-vous la tête. C’est le moment opportun pour découvrir de nouvelles facettes de vous-même et des ressources insoupçonnées.

Vous cherchez une idée pour vous offrir un baptême de parapente ?  Commencez par un vol biplace et découvrez la sensation de voler. Un moniteur sera là pour assurer le vol du décollage à l'atterrissage. Vous pouvez y aller les yeux fermés, le vol se déroulera en toute sécurité ! Et qui sait, peut-être aurez-vous envie de voler de vos propres ailes ?
 
 

Portrait Maël Jimenez ©Maël Jimenez
Portrait Maël Jimenez ©Maël Jimenez

Maël Jimenez - Champion de France de voltige 2020

Maël Jimenez, 28 ans, est originaire des Pyrénées ariégeoises. C’est en octobre 2020, à Roquebrune Cap Martin, qu'il a décroché son premier titre de champion de France de voltige. Il revient sur ses débuts et sur son parcours.
«  Les sensations sont oufs… »

Comment as-tu été attiré par le parapente ?
Quand j’étais petit, j’ai grandi dans les Pyrénées. Près de chez moi, je voyais pas mal de parapentes. J’ai toujours été intéressé par cette discipline, je trouvais ça vraiment cool. Ensuite, en 2016-2017, j’ai arrêté mes études et j’ai déménagé à Annecy. Là-bas, j’ai rencontré un groupe de potes qui faisaient du parapente et je m’y suis mis avec eux. C’était très complémentaire avec les sports que je faisais déjà : ski, montagne… J’ai tellement aimé le parapente que j’ai plus ou moins arrêté tous les autres sports et je me suis mis à ne faire que ça. J’avais comme optique de devenir pilote d’acro et de faire de la compétition. Je voyais que ça marchait assez bien et que je progressais assez vite. Je me suis mis à faire de l’acro après la première année et après, je n'ai fait que ça. Je volais l’été et l’hiver. Je me suis entraîné ces quatre dernières années.

Tu te rappelles de tes premières sensations ?
C’est difficile de répondre à cette question sans dire quelque chose de basique. La sensation de voler est assez extraordinaire. C’est une sensation de liberté incroyable. C’est un sport qui est complet et très complémentaire avec les sports de montagne en général. Ça te permet de faire de la montagne et de redescendre en volant. Les sensations sont oufs ! Elles sont plus fortes que les sensations que tu vas ressentir en faisant des manèges à sensations fortes dans les fêtes foraines.

Dès ton premier vol, tu imaginais déjà faire du parapente ton métier ?
Ce n’était pas forcément à mon premier vol, mais plus ce qui a suivi. Quand j’ai vu la vitesse à laquelle j’ai progressé, j’ai commencé à me dire qu’il y avait peut-être moyen de faire quelque chose dans le parapente. C’est un sport qui est encore « très petit ». Il n’y a pas grand monde, et donc pas beaucoup d’opportunités. L’idée, ce n’était pas vraiment d’en faire un métier, mais plutôt de dépenser toute l’énergie que j’avais et de profiter au maximum de mon temps libre pour pouvoir me mettre dedans à 200 %. Aujourd’hui, en dehors de voler et de faire de la compétition, je fais du coaching. J’ai toujours bien-aimé enseigner et c’est l’aspect qui m’intéresse le plus, je crois.
«  On a le droit à une chance… »




Site Hel Hierro ©Maël Jimenez
Site Hel Hierro ©Maël Jimenez
La compétition t’apporte quoi de plus par rapport à la pratique du parapente en loisir ?  
La complétion demande beaucoup plus de discipline. Ça nécessite de s’investir beaucoup dans l’entraînement. Ça demande aussi de faire des choix de vie en relation. Je viens d’une famille de compétiteurs dans d’autres sports : en trail-running surtout. J’ai été élevé dans l'idée que la compétition est quelque chose qui aide à se discipliner. Il faut s’obliger à aller voler, même pas trop motivé, pour réussir à sortir quelque chose de cool. En compétition, on a le droit à « une chance ». On a 3 runs - une succession de tricks, de manoeuvres. On a le droit à « une chance » par run. Si on se plante dans ce run-là, on se retrouve avec moins de points que l’on espérait. Ça nous force à voler en dessous du niveau qu’on a à l’entraînement parce que le but, c’est d’arriver à tout faire proprement. Ça oblige à se canaliser. Après, il y a toute la gestion du stress qui est intéressante, l’aspect psychologique. Il faut se connaître. Il faut faire beaucoup de compétitions pour s’habituer à cet environnement de stress et de pression. Et quand tu arrives à sortir quelque chose de bien, ça apporte beaucoup de satisfaction personnelle. Il y a aussi le gros côté partage avec les autres qui est ultra intéressant.

Ce qui fait que l’acro est à mon sens un sport à part, c’est toute la partie esthétique. C’est proche de la danse et des disciplines freestyle en général comme le ski, le skate, ou on est jugé sur la technique mais aussi sur l’esthétique. Il ne faut pas seulement faire des choses impressionnantes, mais aussi faire des choses jolies. Il faut penser à l’esthétique en premier. Ça prend énormément de temps pour maîtriser parfaitement tout ce que tu fais et devenir bon. Le côté très "challenge" du sport m’a attiré. Toute cette partie travail que tu fais à l’entraînement est hyper intéressante, autant pour l’esprit que pour le corps. C’est le côté voltige et danse qui m’a le plus plu.

Tu nous dis quels sont tes spots préférés ?
Le spot principal, c’est Organya, dans les Pyrénées côté Espagne. C’est le spot où on s’entraîne l’été avec tous les pilotes de compétitions d’acro... C’est le meilleur spot de voltige au monde. Il y a le meilleur rendement pour pouvoir s’entraîner toute la journée.
Ensuite, il y a Hel Hierro dans les Canaries. C’est LE spot pour s’entraîner l’hiver. Il y a beaucoup de vent et on peut faire beaucoup de volume horaire, ce qui est très important pour nous.
Pour finir, je dirais Verel, là ou j’ai commencé. C’est un spot au-dessus de Chambéry. Il a beaucoup de grands pilotes français qui viennent de là. C’est un très bon spot pour commencer. J’ai appris beaucoup de choses là-bas.   

On se demande aussi à quel oiseau tu pourrais t'identifier quand tu voles.
J’avoue que je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je dirais les choucas. C’est une famille de corbeaux à bec jaunes qui vivent en montagnes. Ce sont des oiseaux qui jouent énormément avec le vent, qui font beaucoup de voltiges pour jouer entres eux. Donc je dirais ce type d’oiseaux-là.
 

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