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Move-On Magazine

"Je suis très punk dans la vie” : Barbara Pravi dévoile sa vraie nature au Printemps de Bourges


Interview : Mardi 15 avril, Barbara Pravi ouvrait le Printemps de Bourges aux côtés d’Emma Peters et de Michel Polnareff. Quelques heures avant son concert, nous l’avons rencontrée à 11h30 pour une interview en toute sincérité. Entre trac, excitation et confidences, elle nous parle de ce moment marquant, de son parcours artistique, de ses rêves et de ses projets à venir.


| Publié le Lundi 19 Mai 2025 | |

Barbara Pravi © Lisa Boostani
Barbara Pravi © Lisa Boostani
Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
C’est les premiers festivals d’avril, je suis vraiment très heureuse. J’ai un peu peur parce que j’ai vu la salle, elle est immense.
 
Pourquoi rêviez-vous de participer à ce festival ?
Dans la vie d’un artiste, j’ai l’impression qu’il y a comme un parcours initiatique. Et c’est vrai que ces deux festivals-là, ce sont deux grands repères. Tous les artistes que j’aime l’ont fait. Je sais que c’est une programmation très sélective. Du coup, on se sent vraiment privilégié quand on est choisi.
 
Ce n’est pas votre première grosse scène, n’est-ce pas ?
Non, ce n’est pas une question de taille. Parfois, des scènes plus petites sont bien plus impressionnantes que des énormes. C’est une question d’histoire. Ce festival a une histoire extraordinaire, très longue. Il a un public fidèle, curieux, vivant, très présent. La pression vient plutôt du fait de s’inscrire dans une lignée.

Il faut absolument avoir le Printemps de Bourges sur son CV ?
Exactement. Si on avait un CV, je pourrais maintenant le mettre.
 
Que pensez-vous du plateau de ce soir ?
C’est un très beau plateau. Moi, Polnareff, j’avoue que je l’ai énormément écouté. Je pense que je serai en coulisses, comme une petite souris, à regarder tout le concert. Et Emma Peters, je la connais bien, je l’adore, je l’écoute beaucoup. Je suis ravie de partager la scène avec ces deux personnes… j’allais dire trois !
 
À quoi peut-on s’attendre pour votre concert ce soir ?
C’est un spectacle très vivant, mais bon, c’est la base du spectacle vivant, vous me direz ! Il est multiple, très rock, assez grandiose, très généreux. J’adore la Piéva Tour, vraiment. Je suis ravie de la présenter ce soir. C’est une version courte, je ne joue que 45 minutes, alors j’ai choisi la partie la plus dansante.

Qu’est-ce qui a changé avec ce nouvel album plus rock ?
Un album, c’est presque l’extension d’un corps. Celui-ci ressemble à la femme que je suis aujourd’hui. Le premier ressemblait à celle que j’étais il y a quatre ans. L’Eurovision a donné une image un peu sage de moi, qui fait partie de qui je suis, mais je suis aussi très punk. Et j’avais envie que ça se sente : dans ma musique, sur scène, avec mes musiciens. Je chante encore des morceaux du premier album, mais je ne voulais pas qu’on pense que je n’étais que ça. On est tous multiples. On a des moments de mélancolie, de joie, d’amour, de beauté… En tant qu’artiste, ma recherche, c’est d’explorer toutes les facettes de ma personnalité. C’est une découverte, même pour moi.

On parle beaucoup de vos rêves. Vous avez mentionné Disney dans plusieurs interviews. Vous aimeriez vraiment travailler pour eux ?
Oui, c’est vrai. Du coup, le message est passé ! Peut-être qu’un jour, on va m’appeler. J’adorerais faire une voix pour un dessin animé Disney ou Pixar, avec le chant, bien sûr. Les deux vont ensemble. La voix, c’est un exercice très différent et hyper intéressant. Il faut se transformer pour devenir un personnage animé.
 
S’il fallait choisir un personnage existant, lequel seriez-vous ?
Je pense que je suis la voix de Simba, on va dire. Il était déjà sorti, mais je suis sûre que c’était moi. C’était moi, très bien.
 
Vous suivez toujours l’Eurovision ?
Je n’ai pas la télé, donc pas de manière assidue. Mais je sais chaque année qui représente la France. Et surtout, j’ai développé ce réflexe de suivre les bookmakers. Quand j’y étais, on les actualisait tous les jours pour voir les classements. Et je n’ai pas perdu cette habitude ! Depuis que Louane se présente, on échange beaucoup sur nos expériences. On a eu les mêmes équipes. Même si le lieu change, le concours reste le même, la pression aussi. Donc je la suis, elle, mais je ne me suis pas encore plongée dans cette édition.

Vous vous placez en tant que conseil pour elle ?
Pas vraiment. Elle n’a pas besoin de mes conseils, c’est une artiste très affirmée. Mais c’est une expérience hors du commun. Personne ne peut mieux en parler que ceux qui l’ont vécue. Elle pourrait échanger avec Bilal Hassani ou d’autres. Mais comme on se connaît, qu’on habite le même quartier, quand on se croise, on en parle.
 
Quatre ans après l’Eurovision, comment définissez-vous ces années ?
Elles étaient chouettes. J’ai fait beaucoup de musique. Mais surtout, j’ai reconnecté avec le plaisir de faire de la musique pour m’amuser. Après l’Eurovision, tout était devenu très pro, très sérieux. J’avais besoin de retrouver la joie simple de créer. Par exemple, avec Baptiste et Élodie, on a commencé le premier titre en tapant sur des pots de confiture avec des baguettes chinoises. Et ces sons sont restés dans l’album ! L’idée, c’était pas d’aller chercher le son parfait, mais le son joyeux. Avec les home studios aujourd’hui, on peut faire de la musique avec n’importe quoi. Ça ne fait pas de tout le monde des musiciens, mais si on a envie de créer, on peut. Comme quand on joue avec de la pâte à modeler. On peut faire de la musique avec tout. C’est ça que j’ai voulu retrouver.
 
Quelle différence entre votre préparation pour l’Olympia et ce soir ?
Ce soir, c’est un concert plus court, donc je parle moins. Pour l’Olympia, juste avant cette interview, je réécrivais tout ce que je dis entre les chansons. En balance, avec mes musiciens, on travaille beaucoup le son. Chaque concert a ses particularités, même si le public ne s’en rend pas forcément compte. Sur scène, je ne m’ennuie jamais. C’est un concert de musiciens, très populaire, très joyeux, mais musicalement très exigeant. Les musiciens sont excellents, et moi, je suis une chanteuse très professionnelle, très précise. J’aime aussi changer ce que je dis entre les chansons, pour éviter la routine. Je joue beaucoup avec la salle, mais j’ai une trame que je redessine à chaque fois.
 
Vous avez aussi joué Marie dans La Rebelle, sur les débuts de Georges Sand. Le cinéma vous tente-t-il davantage ?
C’est un métier très difficile, et ce n’est pas mon premier métier. Mais si on me propose de beaux rôles, que je passe les castings comme n’importe quelle comédienne, alors oui, j’adorerais continuer. Ce qui est passionnant dans les castings, c’est l’attente, la projection dans un personnage, le travail du rôle. C’est ça qui m’intéresse. Je ne voudrais pas arriver sans passer par tout ça. Ce ne serait pas juste.
 
Une partie du tournage s’est faite à Bourges ?
Oui, complètement. C’est marrant, parce que le runner qui m’emmenait entre l’hôtel et le théâtre m’a dit : “T’inquiète pas, tu seras à Bourges l’année prochaine.” Et voilà !

Georges Sand est une figure importante ici. Qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?
Moi, Georges Sand, je l’aime. C’est la première femme que j’ai découverte en littérature. J’avais 18 ans. En sortant du lycée, je me suis plongée dans son œuvre. Ce qui m’a marquée, c’est son audace. À son époque, c’était difficile pour une femme de s’imposer, et elle a su bousculer les codes. C’était une vraie artiste. Et parler d’elle ici, à Bourges, c’est un beau clin d’œil.
 
À quelles femmes voudriez-vous dire “bravo” aujourd’hui, en regardant l’affiche du Printemps ?
À toutes ! Je suis trop contente de jouer avec elles. C’est marrant, j’ai écrit la chanson Bravo, mais je ne me le dis même pas à moi. On devrait vraiment se le dire, s’envoyer un peu d’amour le matin. Les concerts me permettent de le faire avec le public. C’est une grande fête de village. J’invite les gens dans mon salon, dans ma vie, pendant une heure et demie.

Le morceau pour la Journée des droits des femmes est devenu une habitude. Comment ça se prépare ?
Cette année, l’idée venait d’Élodie, ma manageuse. Je suis marraine de la Maison des femmes d’Arles. Elle m’a rappelé que je voulais les rencontrer. On y est allées. Je ne savais pas ce que ça allait donner : peut-être un podcast, peut-être une chanson. J’y suis allée avec un dictaphone. On a parlé d’exil, d’asile… et c’est devenu une chanson. Le but, c’était juste la rencontre, et voir ce qu’elle pouvait faire naître.
 
Et pour l’avenir, quels sont vos projets ?
J’aimerais sortir une réédition de l’album, parce que j’ai un Zénith à Paris et à Amsterdam. Je veux faire un spectacle plus long : aujourd’hui, il dure 1h20, et j’aimerais qu’il dure 1h40. Donc je dois ajouter 20 minutes de musique. Je ne veux pas piocher dans l’ancien, je veux vraiment créer. Après huit mois sur la route, je sens que j’ai besoin de retourner en studio. Et pour la suite, j’ai encore un an de tournée, le Zénith, plein de dates en France et à l’international. Et j’aimerais faire du cinéma. J’écris un livre aussi. Plein de choses, mais ce sont encore des projets.


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