On pourrait penser que Jean-Marie Gourio cherche midi à quatorze heures, avec ces mots couchés noir sur blanc qui continuent, immobiles, de gigoter, de gueuler une soif de poésie, un appel à l’ivresse partagée de la musique littéraire.
Quand la poésie est tirée, il faut la boire et, de cet océan qui s’écoule de page en page émergent des esquifs ciselés pour voler au-dessus du langage « Van Gogh aurait moins bu, il serait peut-être encore vivant », précipité de la pensée issue d’un alambic unique et bouillonnant.
« Écrire, c’est partir à l’étranger »
« J’ai bu du Cointreau aussi. Je rote de l’orange. » et du Bukowski, Régine Desforges, Sagan, Duras, Lowry, Brel… sans fin mais avec soif, de mots. En un écoulement continu de page en page, chacune de celles que marque un nombre impair ouverte sur l’incantation « J’ai soif ! soif ! soif ! mais soif ! » faisant glouglouter la littérature.
Quand la poésie est tirée, il faut la boire et, de cet océan qui s’écoule de page en page émergent des esquifs ciselés pour voler au-dessus du langage « Van Gogh aurait moins bu, il serait peut-être encore vivant », précipité de la pensée issue d’un alambic unique et bouillonnant.
« Écrire, c’est partir à l’étranger »
« J’ai bu du Cointreau aussi. Je rote de l’orange. » et du Bukowski, Régine Desforges, Sagan, Duras, Lowry, Brel… sans fin mais avec soif, de mots. En un écoulement continu de page en page, chacune de celles que marque un nombre impair ouverte sur l’incantation « J’ai soif ! soif ! soif ! mais soif ! » faisant glouglouter la littérature.
Jean-Marie Gourio en dédicace à la Fête du Livre de Talloires (toute l'eau du lac est en contre champ)
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D’où cette question, comment Jean-Marie Gourio parvient-il à garder cette tension rythmique qui donne l’impression d’une écriture d’un trait, d’une seule goulée, cul sec de la première à la dernière page ?
Il associe dans cette bacchanale Virginia Woolf à Faulkner, Yourcenar à Robbe-Grillet et tous de vivre des relations que seule peut créer la littérature.
« La solitude des auteurs dans la nuit est terrible… Cicéron se complaît à louer sa vieillesse, depuis deux mille ans, dans « Savoir vieillir ». La nuit, la voix du livre murmure, comme un texte somnambule, pour se convaincre des joies de son état. Casanova surnage dans les clapots. Albert Cohen n’en peut plus de pleurer la mort de sa mère. »
Jean-Marie Gourio sera les 25/26 mai 2019 à la Fête du Livre de Talloires, puisqu’il en est l’initiateur et l’organisateur, flanqué de sa garde rapprochée, Jean-Michel Ribes, Yann Queffélec, Maureen Dor… des écrivains invités cette année, et, si vous avez un peu d’imagination, de cette sarabande effrénée d’auteurs qui l’habitent jusqu’à plus soif.
Il associe dans cette bacchanale Virginia Woolf à Faulkner, Yourcenar à Robbe-Grillet et tous de vivre des relations que seule peut créer la littérature.
« La solitude des auteurs dans la nuit est terrible… Cicéron se complaît à louer sa vieillesse, depuis deux mille ans, dans « Savoir vieillir ». La nuit, la voix du livre murmure, comme un texte somnambule, pour se convaincre des joies de son état. Casanova surnage dans les clapots. Albert Cohen n’en peut plus de pleurer la mort de sa mère. »
Jean-Marie Gourio sera les 25/26 mai 2019 à la Fête du Livre de Talloires, puisqu’il en est l’initiateur et l’organisateur, flanqué de sa garde rapprochée, Jean-Michel Ribes, Yann Queffélec, Maureen Dor… des écrivains invités cette année, et, si vous avez un peu d’imagination, de cette sarabande effrénée d’auteurs qui l’habitent jusqu’à plus soif.









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