Voyage aux origines avec Limb’s theorem

Donnée, oui, et non interprétée, terme qui impliquerait une sorte de distanciation alors que le public est transporté par ce voyage artistique et qu’il vibre aux vibrations qui émanent de la scène. La vie éclot sous nos yeux, d’abord balbutiante puis se diversifiant au gré des tentatives, des essais , des palpitations qui tentent de s’accorder à la lumière naissante, au tam tam entêtant des diastoles et des systoles du temps, aux arythmies de ce métronome habité par  la musique des sphères sous le regard d’un dieu qui observe sa création et l’ajuste, l’affine jusqu’à la scène finale sidérante de beauté, de douceur, d’équilibre.

C’est beau, ne peut-on s’empêcher de penser en se disant que la formule est simple, primaire, mais qu’elle convient parfaitement à ce moment d’harmonie. Une monstration dont la virtuosité vous pousse au bonheur, propre à réconcilier nombre de spectateurs avec la notion de théorème.

Pour peu que vous rentriez chez vous en longeant le lac, les lumières qui baignent les rives prolongent  celles que vous avez emportées en vous. Lors de telles soirées, le public reçoit vraiment quelque chose qui le fait pleinement participer de la culture.