Notre critique sur le film Enzo
L''équipe de Move-on Magazine n'a pas manqué la sortie du film Enzo, en salle depuis le 18 juin. En phase avec les préoccupations actuelles des familles le stress de Parcoursup et les orientations de 3ème, le film aborde une question cruciale : Quel avenir pour un enfant quand l'école devient une souffrance et le rejet s'installe ? Plus qu'une simple observation, il nous plonge dans la tête d'un adolescent de 16 ans, en décalage avec son environnement familial et qui ne parvient plus à communiquer.
À 16 ans, Enzo vacille sous le poids invisible mais pesant des attentes parentales. Son père rêve d’un fils qui réussit, qui entre dans le moule rassurant des études supérieures, à l’image de son frère aîné engagé dans le parcours exemplaire de Parcoursup. Mais Enzo, lui, refuse ce scénario. Il choisit l’apprentissage, le béton, la poussière des chantiers de La Ciotat. Non par goût de la transgression, mais parce que l'école ne lui parle plus si tant est qu’elle l’ait jamais fait. Dans la villa familiale, baignée de soleil et de silence, Enzo s'étiole.
Tout y respire la réussite, le confort, l’ordre. Pourtant, il n’y trouve ni place ni langage. Même l’amour sincère de sa mère Marion, attentive mais trop parfaite, glisse sur lui sans jamais vraiment l’atteindre. C’est dans l’effort physique, la rudesse des journées sur les chantiers, qu’il découvre une forme d’équilibre instable.
Et surtout, c’est dans la rencontre avec Vlad, un jeune ouvrier ukrainien au regard opaque, venu d’un pays marqué par la guerre qu’Enzo entrevoit une issue. Une autre façon d’exister, sans compromis, loin du cadre bourgeois qui l’a vu naître. Entre insoumission silencieuse, quête d’identité et tentation de la fuite, Enzo dresse le portrait d’un adolescent en décalage, à la recherche de sa propre voix dans un monde qui l’invite sans cesse à rentrer dans le rang.
À 16 ans, Enzo vacille sous le poids invisible mais pesant des attentes parentales. Son père rêve d’un fils qui réussit, qui entre dans le moule rassurant des études supérieures, à l’image de son frère aîné engagé dans le parcours exemplaire de Parcoursup. Mais Enzo, lui, refuse ce scénario. Il choisit l’apprentissage, le béton, la poussière des chantiers de La Ciotat. Non par goût de la transgression, mais parce que l'école ne lui parle plus si tant est qu’elle l’ait jamais fait. Dans la villa familiale, baignée de soleil et de silence, Enzo s'étiole.
Tout y respire la réussite, le confort, l’ordre. Pourtant, il n’y trouve ni place ni langage. Même l’amour sincère de sa mère Marion, attentive mais trop parfaite, glisse sur lui sans jamais vraiment l’atteindre. C’est dans l’effort physique, la rudesse des journées sur les chantiers, qu’il découvre une forme d’équilibre instable.
Et surtout, c’est dans la rencontre avec Vlad, un jeune ouvrier ukrainien au regard opaque, venu d’un pays marqué par la guerre qu’Enzo entrevoit une issue. Une autre façon d’exister, sans compromis, loin du cadre bourgeois qui l’a vu naître. Entre insoumission silencieuse, quête d’identité et tentation de la fuite, Enzo dresse le portrait d’un adolescent en décalage, à la recherche de sa propre voix dans un monde qui l’invite sans cesse à rentrer dans le rang.
Bande Annonce du film, Enzo
Pourquoi ce film est-il bouleversant ? Peut-être parce qu’il nous parle d’un adolescent qui n’a plus de langue commune avec les siens. Peut-être parce qu’il ose s’attarder sur ces silences lourds, ces regards évités à table, ces gestes trop mesurés dans une maison trop belle.
Il ne s’agit pas d’une simple crise d’adolescence. Il ne s’agit pas non plus d’un rejet banal de l’autorité. Il s’agit d’un corps qui refuse d’entrer dans le moule, d’un esprit qui grince face à un monde trop bien huilé. Autour de lui, on parle d’« école des décrocheurs ». Un terme que Marion (Elodie Bouchez), sa mère désarmée, mais lucide, ne supporte plus. Elle y voit un raccourci, une violence douce, un étiquetage confortable pour une société qui ne veut pas voir. Enzo n’a pas décroché. Il est ailleurs. Il cherche autre chose.
Enzo, lui, se tourne vers l’ombre. Vers les marges. Il accepte un apprentissage, s’immerge dans le monde ouvrier, les mains sales, les gestes durs, les hommes rudes. Là, il croise Vlad et Miroslav figures venues d’ailleurs, d’un pays en guerre, silhouettes qui portent sur leurs visages une autre histoire, une autre peur. Une peur plus ancienne, plus brute. C’est dans ce contraste entre la guerre qu’il devine au loin et le farniente imposé de la famille que s’installe le vertige.
Pourquoi cet enfant d’un monde stable veut-il marcher au bord du gouffre ? Pourquoi quitte-t-il la lumière pour la nuit ? Est-ce une fuite ? Ou bien une lucidité précoce ? Son père (Pierfrancesco Favino) le lui crache à la figure : « Tu n’es qu’un petit bourge qui se raconte des histoires. » Mais l’inquiétude perce.
Et si Enzo voyait quelque chose que les adultes ont appris à ne plus regarder ? Et si, au fond, ce père reconnaissait en son fils la fissure qu’il s’efforce de camoufler sous son bronzage et ses sourires de façade ? Le film ne donne pas de réponse. Il regarde. Il écoute. Il capte ce désaccord invisible, cette dissonance intime entre les générations, les classes, les désirs.
Il ne s’agit pas d’une simple crise d’adolescence. Il ne s’agit pas non plus d’un rejet banal de l’autorité. Il s’agit d’un corps qui refuse d’entrer dans le moule, d’un esprit qui grince face à un monde trop bien huilé. Autour de lui, on parle d’« école des décrocheurs ». Un terme que Marion (Elodie Bouchez), sa mère désarmée, mais lucide, ne supporte plus. Elle y voit un raccourci, une violence douce, un étiquetage confortable pour une société qui ne veut pas voir. Enzo n’a pas décroché. Il est ailleurs. Il cherche autre chose.
Enzo, lui, se tourne vers l’ombre. Vers les marges. Il accepte un apprentissage, s’immerge dans le monde ouvrier, les mains sales, les gestes durs, les hommes rudes. Là, il croise Vlad et Miroslav figures venues d’ailleurs, d’un pays en guerre, silhouettes qui portent sur leurs visages une autre histoire, une autre peur. Une peur plus ancienne, plus brute. C’est dans ce contraste entre la guerre qu’il devine au loin et le farniente imposé de la famille que s’installe le vertige.
Pourquoi cet enfant d’un monde stable veut-il marcher au bord du gouffre ? Pourquoi quitte-t-il la lumière pour la nuit ? Est-ce une fuite ? Ou bien une lucidité précoce ? Son père (Pierfrancesco Favino) le lui crache à la figure : « Tu n’es qu’un petit bourge qui se raconte des histoires. » Mais l’inquiétude perce.
Et si Enzo voyait quelque chose que les adultes ont appris à ne plus regarder ? Et si, au fond, ce père reconnaissait en son fils la fissure qu’il s’efforce de camoufler sous son bronzage et ses sourires de façade ? Le film ne donne pas de réponse. Il regarde. Il écoute. Il capte ce désaccord invisible, cette dissonance intime entre les générations, les classes, les désirs.
Les avis sur le film Enzo
capirex, Publiée le 19 juin 2025
Direct-actu.fr, Publiée le 13 juin 2025
Très intéressant film de réalisé et de mis en scène seul par Robin Campillo qu'il a mis en scène en hommage à son ami Laurent Cantet , qui s’est éteint le 25 avril 2024 des suites d'un Cancer incurable , qui lui a écrit le film ! Ce film Posthume est un récit d'émancipation à travers un magnifique portrait d'adolescent, tendre et bouleversant ! Eloy Pohu, acteur non professionnel, et Maksym Slivinskyi , maçon dans la vraie Vie, sont excellents dans leurs rôles ! Direct-actu.fr, Publiée le 13 juin 2025
Direct-actu.fr, Publiée le 13 juin 2025
Refuser les cases, c’est déjà commencer à se définir. Avec Enzo, le tandem Laurent Cantet et Robin Campillo signe un drame à fleur de peau, suspendu entre deux mondes : celui qu’on quitte sans le savoir, et celui qu’on n’a pas encore choisi. Il ne s’agit pas ici d’un coming out ni d’un manifeste. Juste d’un garçon. Silencieux, observateur, trop lucide pour son âge. Trop seul aussi. Le film refuse les gros violons et préfère les silences qui cognent. Il raconte une transition sans éclat : celle d’un adolescent perdu dans un monde d’adultes trop bruyants pour l’écouter. La guerre en Ukraine est là, en fond, comme un écho de ce chaos intérieur. Tout résonne à double fond. Eloy Pohu est une révélation. Sa nage est une fuite, ses regards des cris étouffés. Face à lui, Maksym Slivinskyi impose une présence brute et magnétique, entre tendresse contenue et violence latente. Est-ce de l’amour ? Une projection ? L’ambiguïté fait toute la beauté du film. Côté adultes, Élodie Bouchez et Pierfrancesco Favino forment un couple qui vacille entre amour et impuissance. Elle incarne la douceur lucide, lui la force dépassée. Leurs silences communiquent ce que les dialogues ne peuvent plus dire. Pas de leçon ici. Enzo préfère poser les bonnes questions plutôt que d’imposer des réponses. Qui suis-je ? Pourquoi je ressens tout si fort ? Et comment vivre avec ça ? Ce film parle aux écorchés, à ceux qui nagent à contre-courant. Enzo ne fait pas de bruit. Il laisse une trace.
Synopsis du film Enzo
À 16 ans, Enzo vacille sous le poids invisible mais pesant des attentes parentales. Son père rêve d’un fils qui réussit, qui entre dans le moule rassurant des études supérieures, à l’image de son frère aîné engagé dans le parcours exemplaire de Parcoursup. Mais Enzo, lui, refuse ce scénario.
Il choisit l’apprentissage, le béton, la poussière des chantiers de La Ciotat. Non par goût de la transgression, mais parce que l'école ne lui parle plus si tant est qu’elle l’ait jamais fait. Dans la villa familiale, baignée de soleil et de silence, Enzo s'étiole.
Tout y respire la réussite, le confort, l’ordre. Pourtant, il n’y trouve ni place ni langage. Même l’amour sincère de sa mère Marion, attentive, glisse sur lui sans jamais vraiment l’atteindre.
C’est dans l’effort physique, la rudesse des journées sur les chantiers, qu’il découvre une forme d’équilibre instable.
Et surtout, c’est dans la rencontre avec Vlad un jeune ouvrier ukrainien au regard opaque, venu d’un pays marqué par la guerre qu’Enzo entrevoit une issue. Une autre façon d’exister, sans compromis, loin du cadre bourgeois qui l’a vu naître.
Entre insoumission silencieuse, quête d’identité et tentation de la fuite, Enzo dresse le portrait d’un adolescent en décalage, à la recherche de sa propre voix dans un monde qui l’invite sans cesse à rentrer dans le rang.
Il choisit l’apprentissage, le béton, la poussière des chantiers de La Ciotat. Non par goût de la transgression, mais parce que l'école ne lui parle plus si tant est qu’elle l’ait jamais fait. Dans la villa familiale, baignée de soleil et de silence, Enzo s'étiole.
Tout y respire la réussite, le confort, l’ordre. Pourtant, il n’y trouve ni place ni langage. Même l’amour sincère de sa mère Marion, attentive, glisse sur lui sans jamais vraiment l’atteindre.
C’est dans l’effort physique, la rudesse des journées sur les chantiers, qu’il découvre une forme d’équilibre instable.
Et surtout, c’est dans la rencontre avec Vlad un jeune ouvrier ukrainien au regard opaque, venu d’un pays marqué par la guerre qu’Enzo entrevoit une issue. Une autre façon d’exister, sans compromis, loin du cadre bourgeois qui l’a vu naître.
Entre insoumission silencieuse, quête d’identité et tentation de la fuite, Enzo dresse le portrait d’un adolescent en décalage, à la recherche de sa propre voix dans un monde qui l’invite sans cesse à rentrer dans le rang.
Articles similaires...