« Vous ignorez peut-être ce qu’est un écrivain. C’est un être qui ne fait pas grand-chose, la plupart du temps, à part observer. Plus tard, il se souvient de ses observations. Si elles ne lui conviennent pas tout à fait, il les arrange à sa façon, comme un chef de cuisine vous sert une blanquette à sa façon. Il joue de sa mémoire. Ce qu’il raconte n’est jamais entièrement vrai, mais jamais non plus complètement faux.
L’essentiel est dans la digression… Essayez de raconter votre vie à vos enfants ou à vos petits-enfants, vous verrez. Ils ne seront intéressés que par les digressions. »
Tout écrit est autobiographique, même malheureusement un rapport administratif, ce qui en dit long (ou court ?) sur la vie administrative.
En une savoureuse mise en abyme Jacques A. Bertrand nous livre ici la parfaite définition du Jacques A. Bertrand écrivain.
Terminée la lecture de l’un de ses livres, qu’en reste-t-il dans la mémoire immédiate ? Rien.
L’essentiel est dans la digression… Essayez de raconter votre vie à vos enfants ou à vos petits-enfants, vous verrez. Ils ne seront intéressés que par les digressions. »
Tout écrit est autobiographique, même malheureusement un rapport administratif, ce qui en dit long (ou court ?) sur la vie administrative.
En une savoureuse mise en abyme Jacques A. Bertrand nous livre ici la parfaite définition du Jacques A. Bertrand écrivain.
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Rien et tout parce que tout a été digéré, assimilé et fait désormais totalement partie de soi. Quand certains prétendent dégraisser le mammouth, l’administration, les services publics (que restera-t-il à dégraisser ensuite quand on sera déjà à l’os ?), JAB digresse. Il donne corps et vie à l’essentiel en laissant errer librement son esprit- errer, c’est-à-dire étymologiquement aller à l’aventure- à la rencontre d’une musique qui unisse à la fois les mots et les émotions une fois décantées les modes, dans une entreprise à démonter les certitudes afin d’introduire dans les espaces gagnés de l’humour et de la poésie, émanations légèrement optimistes du doute qui autorisent la pirouette paradoxale « Pour quiconque fait profession d’écrire, assurait Antoine Blondin, la vie est une espèce de second métier. »
JAB est maître en l’art de jouer à trois bandes ou plus avec les idées et les mots comme dans cette détestation de la casquette évoquant en filigrane l’art de branler du chef. Il pousse la délicatesse jusqu’à écrire « fleureté » en place de flirter.
Faut-il être bien dans son assiette, bien assis, pour imaginer tout ce que la poésie, les rêves, les souvenirs, les liens qui nous travaillent et nous enrichissent nous offrent ?
Comment être soi-même ? « …le plus souvent c’est une grande jouissance d’être pris pour Quelqu’un sans qu’on sache qui. », c’est pourquoi « les estivantes… déambulent en tenue d’estivantes ».
Décidément, la poésie a des vertus métempsychiques et animistes qui permettent de s’amuser d’une « Végan » militante se rongeant les ongles » et du débat fondamental que pose la notion d’identité.
« Comment peut-on être persan ? » se demandait Montesquieu.
JAB est maître en l’art de jouer à trois bandes ou plus avec les idées et les mots comme dans cette détestation de la casquette évoquant en filigrane l’art de branler du chef. Il pousse la délicatesse jusqu’à écrire « fleureté » en place de flirter.
Faut-il être bien dans son assiette, bien assis, pour imaginer tout ce que la poésie, les rêves, les souvenirs, les liens qui nous travaillent et nous enrichissent nous offrent ?
Comment être soi-même ? « …le plus souvent c’est une grande jouissance d’être pris pour Quelqu’un sans qu’on sache qui. », c’est pourquoi « les estivantes… déambulent en tenue d’estivantes ».
Décidément, la poésie a des vertus métempsychiques et animistes qui permettent de s’amuser d’une « Végan » militante se rongeant les ongles » et du débat fondamental que pose la notion d’identité.
« Comment peut-on être persan ? » se demandait Montesquieu.