Interview de JL RATCHEL pour son film en avant-première samedi lors du High Five Festival

JL, tu sors en avant première au High Five d’Annecy un film qui s’intitule Black and White. Parle-nous de ton parcours.
J’ai fait du body board et du surf aux Antilles, où j’habitais, jusqu’à l’âge de douze ans, et je suis arrivé à La Clusaz en 98, en même temps que la coupe du monde de foot, parce que mes parents avaient décidé de venir s’y installer. Il a fallu que je remplace mon boady board par les skis.

J’ai appris à skier relativement vite et c’est devenu une passion. Les copains de La Clusaz m’ont initié au free style et j’ai intégré le club des sports dans la section free style l’année d’après. J’ai gagné des compétitions départementales, nationales jusqu’à faire le circuit pro aux USA avec une 4° place en coupe du monde…et bien d’autres résultats. J’ai pratiqué la compétition de haut niveau de 2000 à 2009, année où j’ai arrêté à cause d’une fracture de vertèbres en essayant une nouvelle figure.

Il m’a fallu du temps pour m’en remettre et j’ai dû choisir entre rester dans le cursus de compétition jusqu’aux JO de Sotchi qui se profilaient ou  opter pour une autre voie comme la video. Notre sport ne comporte pas que de la compétition, c’est aussi un life style, un état d’esprit, j’ai donc pu continuer avec les marques qui me supportent. L’année dernière, j’ai rencontré un ancien collègue de l’équipe de France, David Lacote qui dirige PVS compagnie. Ils sont depuis dix ans dans le milieu du ski. Avec David, nous nous sommes lancés tout naturellement dans le projet de retracer toute ma vie, des Antilles jusqu’à maintenant. C’est un film documentaire réalisé par Théo Delarche sur mon parcours, avec un petit côté Rasta Rocket puisque je suis Antillais, et le titre Black and White. Ce que nous avons essayé de faire ressortir, c’est avant tout le côté humain. Je pense que ça peut inspirer beaucoup de jeunes, quelle que soit leur origine, quel que soit leur milieu social.

Une avant première au High Five, c’est un événement.
Oui, on verra  la suite avec une chaîne de télévision et le net plus tard. Ce film, c’est 26 minutes de témoignage sur un parcours original avec une approche très humaine.

Une conclusion ?
Il faut tout simplement apprécier la vie.