Au carrefour entre danse débridée, art contemporain et musique baroque, Radio Vinci Park resurgit dans une nouvelle version qui en accroît la beauté sulfureuse.
Au carrefour entre danse débridée, art contemporain et musique baroque, Radio Vinci Park resurgit dans une nouvelle version qui en accroît la beauté sulfureuse.
Dans un parking souterrain, transformé en arène, une créature haute en couleur se pavane autour d’un motard casqué et tout de noir vêtu. Semblant vissé sur la selle de sa monture, le cavalier électrique ne bouge pas et ne manifeste aucune réaction. Les deux personnages se livrent à un étrange rituel "motomachique", entre parade nuptiale et mise à mort. Le duo constitue le cœur de cette pièce à l’indomptable étrangeté, traversée d’airs baroques et nimbée d’un entêtant parfum de soufre.
Entre danse et chant, de contorsions du corps en modulations de la voix, François Chaignaud - plus faune que jamais - déploie une expressivité féroce. Il trouve ici un terrain de jeu idéal, superbement agencé et mis en scène par Théo Mercier. La claveciniste Marie-Pierre Brébant apporte une touche musicale remarquable à la pièce qui, dans cette nouvelle version, s’enrichit notamment d’une séquence en prélude.