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Move-On Magazine

Interview de Cali à la Fête du Livre de Talloires 2019


Une écriture cheveux au vent


| Publié le Lundi 27 Mai 2019 |

Pascal Obispo venu discuter avec Cali
Pascal Obispo venu discuter avec Cali
Même lorsque Cali parle son accent chante et la musique est vive, passionnée. Quelques échanges à propos de son roman « Cavale ça veut dire s’échapper. »

Certains auteurs ont du style. En vous lisant on peut plutôt parler d’écriture, de matière, comme pour un tableau réalisé au couteau. Vous faites exploser le rythme et les mots pour exprimer une libido à l’état pur…et la fuite, le départ à la fin serait l’éjaculation retardée.
Je prends ça ! (rires).

Plus sérieusement, vous vous êtes mis à écrire parce que vous ne saviez pas chanter.
Oui, il fallait que je trouve un moyen. En peinture, je n’ai fait que des croûtes alors je me suis réfugié dans le roman.

Qui est autobiographique ?
Il n’est pas important que ce soit moi ou non. Le personnage principal est Bruno, un petit garçon qui, dans mon premier roman, perd sa maman à six ans, ce qui conditionne sa vie et lui fait rechercher l’amour partout. Il le trouve auprès d’un autre garçon du même âge qui a lui aussi des soucis. On les retrouve à quinze ans dans mon deuxième roman. C’est une enfance et une adolescence, peu importe que ce soient les miennes.

On dit souvent que les artistes gardent leur regard d’enfance. On peut dire plutôt qu’ils sont des individus entiers, étymologiquement. Alors qu’en grandissant on accepte de perdre pas mal de choses.
Cette petite lumière qu’on appelle la pureté et qu’on recherche tout le temps, à chaque instant de la vie, n’existe peut-être qu’à cet âge-là. C’est rechercher l’enfance à chaque instant de la vie, ce moment où le mensonge n’existe pas, ni la trahison, ni la mort et où tout va arriver.
   Je pense qu’il y a des petits enfants qui ont quatre-vingt-dix ans parce qu’ils pensent que tout peut arriver encore. L’idée est de vivre sans se poser plus de questions que ça.

Votre rythme d’écriture s’interrompt, redémarre, avec des cassures qui font comme un dialogue  permanent entre l’intérieur et l’extérieur, l’intime et le monde.
Ça me va, ce que vous dites me convient, mais ce n’est pas prémédité. Ce qui a été particulièrement intéressant et fort, a été d’avoir six ans pour écrire mon premier roman, ce qui a donné des phrases rapides, courtes, dans lesquelles je ne m’embarrasse pas de mensonges, de chemin de traverses. Il fallait aller tout droit, raconter des secrets de famille et des vérités parce qu’à six ans on a raison.
   A quinze ans l’écriture est plus décousue, elle va vite, cheveux au vent. J’avais quinze ans dans ma tête quand j’ai écrit le deuxième roman.

Vous allez vieillir un jour ?
J’espère parce qu’il y en a marre d’être jeune ! (immense éclat de rire et de joie).
 


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