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Move-On Magazine
Les brèves

Plug lacustre à Annecy  15/02/2016

Ah ! Enfin une vraie polémique autour de l’art contemporain sur les rives de notre beau lac !

De quoi faire un beau buzz. Marre de voir qu’une ville aussi insignifiante que Paris ne vit réellement que grâce au rythme d’installation, d’allées et venues d’un plug anal ou considéré comme tel, qu’une bourgade comme Versailles sommeillant autour de son château de campagne flanqué d’un jardiland réveille son intérêt touristique grâce à l’installation d’un homard dans la galerie des glaces.
Désormais Annecy concurrence la capitale et ses bourgades environnantes.

Il est en effet question dans la presse de cette polémique autour de l’exposition que la Fondation Salomon organise aux Haras pendant le festival du cinéma d’animation. Une video intitulée Inverso mundus y montrerait des scènes choquantes : homme éventré par un cochon, femme tenant un homme en laisse…..

De quoi interpeller comme dit l’autre. Notons au passage que l’orthographe du verbe« interpeller » relève du cas particulier car la lettre e suivie de deux consonnes se prononce traditionnellement è. Il sera question de la réforme de l’orthographe une autre fois.

Revenons à nos cochons. Pierre Emmanuel Schmitt rappelait récemment sur les zondes de la radio qu’il ne faut pas confondre le littéral et le littéraire. Le premier reste au rez de chaussée du sens alors que le second procède par allusions, ellipses, images, métaphores. L’art relève de ce type de fonctionnement. La poésie en particulier.
Le rôle de notre école , de nos institutions culturelles est d’y former nos élèves.

Le titre de la vidéo discutée est intéressant. Inverso mundus, monde inversé, tout particulièrement à l’époque du carnaval.
Ceci nous ramène à Mikhaïl Bakhtine , grand théoricien russe de la littérature, du roman, de l’énonciation, de la polyphonie énonciative et, pour ce qui nous concerne, premier critique à avoir mis en avant le courant carnavalesque qui traverse l’art occidental avec ses inversions de valeurs, ses excès, sa sexualité débridée… de Rabelais à Hugo, en passant par Flaubert, Maupassant et son fameux Boule de Suif jusqu’à ce petit album de Gérard Moncomble et Jean-Louis Tripp intitulé Le trône qui mérite une lecture très attentive. Jean-Marc Salomon de citer aussi Bosh et Breughel.

Cacher ce qu’on ne saurait voir ? Initier à un autre regard ? Tel est l’enjeu.

 

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