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Jean-Michel Ribes, quand vous voyez le succès et le talent de François Hollande lors de son intervention de tout à l’heure devant le public de Talloires, ça ne vous donne pas envie de travailler avec des personnalités de ce type ?
Au Théâtre du Rond Point qui est aussi un forum et un théâtre citoyen, nous organisons beaucoup de débats. C’est une chose d’être un show man très drôle, une autre d’être un politique. La politique s’en trouve décrédibilisée. Depuis vingt-cinq ans François Hollande est un ami, au-delà du politique et du Président qu’il a été. Je l’apprécie pour son intelligence, sa drôlerie, son humour.
Dans humour, il y a humain, mais c’est peut-être quelque chose qui l’a décrédibilisé sur sa parole politique. S’il fait un one man show chez moi, c’est bien s’il s’agit de défendre une cause politique qui l’habite parce que c’est un homme politique et un tribun d’exception.
L’humour ne devrait pas décrédibiliser , il est une manière encore plus sérieuse d’aborder la vie.
C’est une façon de faire passer certaines choses, mais souvent des rigidités de détestation font que ça ne passe pas. Rire avec quelqu’un fait qu’on a l’impression de le connaître depuis dix ans. Vous avez vu les réactions des gens lors de la conférence de François Hollande tout à l’heure. Je ne suis pas sûr que la majorité de ceux qui l’écoutaient aient voté pour lui, loin de là. Ils ont découvert un homme qu’ils ne connaissaient pas, de qui ils n’avaient la perception que par des médias pas toujours honnêtes.
On constate une simplification et une radicalisation de la pensée effrayantes ; « s’il n’y a pas de travail, c’est à cause des étrangers ». Et quand on ne pense pas, on a Trump, Hitler, Salvini, on est dans quelque chose de totalement rigide.
Or il faut comprendre que l’Homme est complexe et que les choses ne peuvent pas s’envisager en noir ou blanc.
D’où le rôle essentiel de la culture.
C’est pourtant quelque chose qui est actuellement négligé, à tort. C’est comme si tout d’un coup le corps politique avait un organe en moins alors qu’un pays sans culture coûte plus cher qu’avec. La culture fait vivre la pensée, ouvre des paysages sur des univers qui nous sauvent. Et puis n’oublions pas que les 90 millions de personnes qui visitent la France chaque année ne viennent pas voir comment marchent les banques ou comment on fabrique de l’acier.
Les gens viennent chercher la nourriture indispensable qu’est la culture.
Au Théâtre du Rond Point qui est aussi un forum et un théâtre citoyen, nous organisons beaucoup de débats. C’est une chose d’être un show man très drôle, une autre d’être un politique. La politique s’en trouve décrédibilisée. Depuis vingt-cinq ans François Hollande est un ami, au-delà du politique et du Président qu’il a été. Je l’apprécie pour son intelligence, sa drôlerie, son humour.
Dans humour, il y a humain, mais c’est peut-être quelque chose qui l’a décrédibilisé sur sa parole politique. S’il fait un one man show chez moi, c’est bien s’il s’agit de défendre une cause politique qui l’habite parce que c’est un homme politique et un tribun d’exception.
L’humour ne devrait pas décrédibiliser , il est une manière encore plus sérieuse d’aborder la vie.
C’est une façon de faire passer certaines choses, mais souvent des rigidités de détestation font que ça ne passe pas. Rire avec quelqu’un fait qu’on a l’impression de le connaître depuis dix ans. Vous avez vu les réactions des gens lors de la conférence de François Hollande tout à l’heure. Je ne suis pas sûr que la majorité de ceux qui l’écoutaient aient voté pour lui, loin de là. Ils ont découvert un homme qu’ils ne connaissaient pas, de qui ils n’avaient la perception que par des médias pas toujours honnêtes.
On constate une simplification et une radicalisation de la pensée effrayantes ; « s’il n’y a pas de travail, c’est à cause des étrangers ». Et quand on ne pense pas, on a Trump, Hitler, Salvini, on est dans quelque chose de totalement rigide.
Or il faut comprendre que l’Homme est complexe et que les choses ne peuvent pas s’envisager en noir ou blanc.
D’où le rôle essentiel de la culture.
C’est pourtant quelque chose qui est actuellement négligé, à tort. C’est comme si tout d’un coup le corps politique avait un organe en moins alors qu’un pays sans culture coûte plus cher qu’avec. La culture fait vivre la pensée, ouvre des paysages sur des univers qui nous sauvent. Et puis n’oublions pas que les 90 millions de personnes qui visitent la France chaque année ne viennent pas voir comment marchent les banques ou comment on fabrique de l’acier.
Les gens viennent chercher la nourriture indispensable qu’est la culture.