Le dimanche des mères est avant tout une écriture. Pas un style, une écriture de soi, du monde, une écriture qui porte la vie.
Une pâte dans laquelle l’entrelacement des points de vue narratifs , discursifs et temporels forme subtilement la pensée qui ne vient pas illustrer ; non, il semble que ce soit l’histoire, le récit qui résulte d’une forme de pensée créatrice comme un tableau impressionniste résulte d’une multitude d’émotions et de sensations qu’il traduit en une multitude de touches picturales formant une musique visuelle.
Une construction d’interprétations, de souvenirs, de questionnements. L’avantage certain du roman sur le cinéma est cette possibilité donnée à l’écrivain de meubler d’infinis silences d’une infinité de pensées intimes, secrètes, fondatrices, « …de scènes qui n’éclataient jamais, qui couvaient dans les coulisses du possible. »
Le dimanche des mères est un regard composé d’une multitude de regards sur le monde, les réalités, soi. « Un miroir peut-il garder une image ? Peut-on s’y regarder et y voir quelqu’un d’autre ? Peut-on passer de l’autre côté du miroir et être quelqu’un d’autre ?...Comme si, en fin de compte, c’était le monde à l’envers… »
« N’être personne. Comment peut-on devenir quelqu’un si l’on n’a pas d’abord été personne ? » Ce livre réfléchit – puisqu’il traite du regard – le mystère de la vie et de la création. Comment la « semence » peut-elle sécher sur un drap ou donner la vie ? Comment avoir été soi-même une tache, une erreur de la vie, pour devenir artiste ?
Une pâte dans laquelle l’entrelacement des points de vue narratifs , discursifs et temporels forme subtilement la pensée qui ne vient pas illustrer ; non, il semble que ce soit l’histoire, le récit qui résulte d’une forme de pensée créatrice comme un tableau impressionniste résulte d’une multitude d’émotions et de sensations qu’il traduit en une multitude de touches picturales formant une musique visuelle.
Une construction d’interprétations, de souvenirs, de questionnements. L’avantage certain du roman sur le cinéma est cette possibilité donnée à l’écrivain de meubler d’infinis silences d’une infinité de pensées intimes, secrètes, fondatrices, « …de scènes qui n’éclataient jamais, qui couvaient dans les coulisses du possible. »
Le dimanche des mères est un regard composé d’une multitude de regards sur le monde, les réalités, soi. « Un miroir peut-il garder une image ? Peut-on s’y regarder et y voir quelqu’un d’autre ? Peut-on passer de l’autre côté du miroir et être quelqu’un d’autre ?...Comme si, en fin de compte, c’était le monde à l’envers… »
« N’être personne. Comment peut-on devenir quelqu’un si l’on n’a pas d’abord été personne ? » Ce livre réfléchit – puisqu’il traite du regard – le mystère de la vie et de la création. Comment la « semence » peut-elle sécher sur un drap ou donner la vie ? Comment avoir été soi-même une tache, une erreur de la vie, pour devenir artiste ?
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Un roman ? Un récit ? Un conte ? Une réflexion philosophico-artistique ? Comme la plupart des grands livres, Le dimanche des mères bouscule et recouvre plusieurs catégories.
Ce livre pose aussi la question de la réalité et des mots. « Tout n’était-il qu’une pure et simple fabrication ?... « Qui sait si certaines choses, certains endroits ne se mettent pas à exister avec plus d’authenticité dans l’esprit ? »
La profondeur d’analyse d’un Styron, la musicalité de Proust…on pourrait chercher encore bien d’autres références mais Le dimanche des mères est une œuvre unique, une célébration de la vie créatrice, de la libido indispensable à l’artiste qui doit s’engendre lui-même à la vie artistique.
Quelle magnifique composition picturale, musicale, sentimentale qui brode ensemble tous les fils évoqués déjà auxquels il convient d’ajouter celui du temps et de tous les brins qui s’y nouent !
Trouver le livre : Le dimanche des mères de Graham Swift chez Gallimard
Ce livre pose aussi la question de la réalité et des mots. « Tout n’était-il qu’une pure et simple fabrication ?... « Qui sait si certaines choses, certains endroits ne se mettent pas à exister avec plus d’authenticité dans l’esprit ? »
La profondeur d’analyse d’un Styron, la musicalité de Proust…on pourrait chercher encore bien d’autres références mais Le dimanche des mères est une œuvre unique, une célébration de la vie créatrice, de la libido indispensable à l’artiste qui doit s’engendre lui-même à la vie artistique.
Quelle magnifique composition picturale, musicale, sentimentale qui brode ensemble tous les fils évoqués déjà auxquels il convient d’ajouter celui du temps et de tous les brins qui s’y nouent !
Trouver le livre : Le dimanche des mères de Graham Swift chez Gallimard