À priori les deux albums parus simultanément, "Géante" et "Les Naufragés de la Méduse" répondent à des démarches opposées, un conte et une enquête minutieuse dont les résultats les rapprochent totalement.
Ce n’était pas voulu au départ. J’aime bien travailler sur les formes et les genres pour poser des projets. Des formes variées mais nourries d’un fond…
Le fond, c’est vous.
Oui, c’est moi, ce qu’on en fait avec la dessinatrice ou le dessinateur.
Vos deux albums sont unis dans la recherche de la liberté qui passe par les livres, par le savoir. C’est encore plus intéressant au voisinage du confinement. D’où vous vient cet intérêt pour la liberté et le savoir ?
Géricault est en recherche de liberté et cherche à s’affranchir de beaucoup de carcans pour être le plus juste possible dans ce qu’il va retranscrire par sa toile ; il veut être libre de son action et doit s’affranchir aussi de sa famille, faire le point sur ses relations, ses amours…
Le savoir m’a constitué. J’ai découvert la littérature assez tard, au lycée et même un peu après. J’ai l’impression d’être devenu moi-même à ce moment-là, avec l’accès à des livres, à des histoires, à des BD. On se construit par ce que l’on vit mais aussi par ce qu’on apprend dans la fiction, avec le réel et les récits.
En faisant quelque chose de personnel de ce qu’on apprend. Vous êtes comme vos héros qui vont chercher par eux-mêmes, expérimenter plutôt que suivre le savoir et l’ordre établis.
On n’est jamais autant intéressé par quelque chose que quand on pressent qu’on en a besoin, qu’il y a au départ un plaisir à découvrir, parfois à l’inverse de l’éducation qui impose ce qui est bon, ce qui doit être lu… et peut donner envie de fuir.
Vous enseignez l’écriture du scénario. Vous vous y prenez comment ?
Je me suis retrouvé à donner des cours de scénario pour répondre à une proposition alors que j’avais besoin d’argent. Je crois que je ne me serais pas permis de le faire sinon. J’ai pu aller ainsi vers des choses qui me faisaient peur. J’avais jusque-là le parcours d’un autodidacte. Je me suis mis à la BD parce que Didier Tarquin est venu dans mon lycée. Il dessinait à l’époque le premier Lanfeust. L’atelier qu’il a animé dans mon lycée m’a fait découvrir la BD sous un autre angle. Jusque-là j’étais lecteur grâce à la bibliothèque de mes parents. Voir comment ça marche m’a donné envie d’en faire. Didier abordait les choses de manière très pragmatique, il nous apportait les pages dessinées dans la semaine, nous expliquait les plans… C’était très concret, et génial !
Je n’ai pas eu de formation de scénariste, j’ai appris en écrivant, en essayant des choses, en les faisant lire, en lisant les autres.
Sur un coin de page, il y avait toujours mes théories de scénarios. De grands livres ont été faits par des américains comme Robert McKee, John Truby… Il y a des théoriciens du scénario qui disent, depuis Aristote et "La Poétique ", comment écrire une histoire.
Avant de donner des cours, j’avais peur d’aller dans cette direction. J’avais peur que ça me formate parce que ça allait à l’encontre de ma vision très romantique de l’auteur qui sort de nulle part et crée des choses ex nihilo. Ça ne marche pas comme ça. En réalité, j’avais peur de réaliser que mon travail n’était pas bon, que je n’avais pas la bonne méthode.
Quand il m’a fallu construire quarante heures de cours pour des étudiants, je me suis demandé à partir de quoi les nourrir. Je me suis décidé à lire les théoriciens, pour faire mon cours uniquement ; en réalité, ça a été très bénéfique. Ces livres ne sont pas là pour vous formater, quand ils sont bien faits. Ils proposent des modèles, comme des patrons en couture. On peut les améliorer, les détourner. Ces supports me sont très utiles quand je bloque. Ils me donnent des points de repère par rapport à ce que j’ai déjà fait. Le but est d’expliquer aux étudiants qu’ils ne devront rien faire de nouveau en essayant de le faire en permanence. Ne vous mettez pas en tête que vous devez absolument créer quelque chose de neuf…
Vous les soulagez d’un poids énorme.
J’essaye. Quand j’ai commencé, j’étais persuadé que je devais complètement innover, ce n’est pas possible. On écrit des choses depuis quatre mille ans ! On peut, par contre, réactualiser tout ça, l’amener dans ce qui nous parle aujourd’hui.
Vos deux albums trouvent des échos dans l’actualité plus ou moins immédiate, avec des thèmes qui résonnent plus longuement. C’est un feuilletage.
J’ai entamé ces deux livres il y a cinq ou six ans. Ils font autour de 160 pages et ont nécessité beaucoup de travail. Je suis très heureux qu’ils entrent en écho avec des choses actuelles ; Géante avec le féminisme. Il ne s’agit pas d’utiliser des thèmes qui sont dans l’air du temps mais de montrer ce qu’ils ont de juste.
Pour revenir à votre découverte de la BD avec Didier Tarquin, pas mal de gens pensent que la transmission est plus intéressante et efficace quand elle n’est pas imposée. Sans examen à la clé, on apprend parfois beaucoup mieux. Au fond, vos albums apportent beaucoup et le lecteur y prend ce qu’il veut ou ce qu’il peut.
Davantage sans doute avec Géante qu’avec Les Naufragés il y a la volonté d’écrire pour tout le monde, aussi bien les enfants que les adultes. J’aime bien l’idée qu’un gamin puisse lire un bouquin et y trouve autre chose en le relisant plus tard.
Comme Astérix.
C’était toute la force de Goscinny et Uderzo. J’apprends encore dans leur travail des choses que je n’avais pas perçues.
Ce n’était pas voulu au départ. J’aime bien travailler sur les formes et les genres pour poser des projets. Des formes variées mais nourries d’un fond…
Le fond, c’est vous.
Oui, c’est moi, ce qu’on en fait avec la dessinatrice ou le dessinateur.
Vos deux albums sont unis dans la recherche de la liberté qui passe par les livres, par le savoir. C’est encore plus intéressant au voisinage du confinement. D’où vous vient cet intérêt pour la liberté et le savoir ?
Géricault est en recherche de liberté et cherche à s’affranchir de beaucoup de carcans pour être le plus juste possible dans ce qu’il va retranscrire par sa toile ; il veut être libre de son action et doit s’affranchir aussi de sa famille, faire le point sur ses relations, ses amours…
Le savoir m’a constitué. J’ai découvert la littérature assez tard, au lycée et même un peu après. J’ai l’impression d’être devenu moi-même à ce moment-là, avec l’accès à des livres, à des histoires, à des BD. On se construit par ce que l’on vit mais aussi par ce qu’on apprend dans la fiction, avec le réel et les récits.
En faisant quelque chose de personnel de ce qu’on apprend. Vous êtes comme vos héros qui vont chercher par eux-mêmes, expérimenter plutôt que suivre le savoir et l’ordre établis.
On n’est jamais autant intéressé par quelque chose que quand on pressent qu’on en a besoin, qu’il y a au départ un plaisir à découvrir, parfois à l’inverse de l’éducation qui impose ce qui est bon, ce qui doit être lu… et peut donner envie de fuir.
Vous enseignez l’écriture du scénario. Vous vous y prenez comment ?
Je me suis retrouvé à donner des cours de scénario pour répondre à une proposition alors que j’avais besoin d’argent. Je crois que je ne me serais pas permis de le faire sinon. J’ai pu aller ainsi vers des choses qui me faisaient peur. J’avais jusque-là le parcours d’un autodidacte. Je me suis mis à la BD parce que Didier Tarquin est venu dans mon lycée. Il dessinait à l’époque le premier Lanfeust. L’atelier qu’il a animé dans mon lycée m’a fait découvrir la BD sous un autre angle. Jusque-là j’étais lecteur grâce à la bibliothèque de mes parents. Voir comment ça marche m’a donné envie d’en faire. Didier abordait les choses de manière très pragmatique, il nous apportait les pages dessinées dans la semaine, nous expliquait les plans… C’était très concret, et génial !
Je n’ai pas eu de formation de scénariste, j’ai appris en écrivant, en essayant des choses, en les faisant lire, en lisant les autres.
Sur un coin de page, il y avait toujours mes théories de scénarios. De grands livres ont été faits par des américains comme Robert McKee, John Truby… Il y a des théoriciens du scénario qui disent, depuis Aristote et "La Poétique ", comment écrire une histoire.
Avant de donner des cours, j’avais peur d’aller dans cette direction. J’avais peur que ça me formate parce que ça allait à l’encontre de ma vision très romantique de l’auteur qui sort de nulle part et crée des choses ex nihilo. Ça ne marche pas comme ça. En réalité, j’avais peur de réaliser que mon travail n’était pas bon, que je n’avais pas la bonne méthode.
Quand il m’a fallu construire quarante heures de cours pour des étudiants, je me suis demandé à partir de quoi les nourrir. Je me suis décidé à lire les théoriciens, pour faire mon cours uniquement ; en réalité, ça a été très bénéfique. Ces livres ne sont pas là pour vous formater, quand ils sont bien faits. Ils proposent des modèles, comme des patrons en couture. On peut les améliorer, les détourner. Ces supports me sont très utiles quand je bloque. Ils me donnent des points de repère par rapport à ce que j’ai déjà fait. Le but est d’expliquer aux étudiants qu’ils ne devront rien faire de nouveau en essayant de le faire en permanence. Ne vous mettez pas en tête que vous devez absolument créer quelque chose de neuf…
Vous les soulagez d’un poids énorme.
J’essaye. Quand j’ai commencé, j’étais persuadé que je devais complètement innover, ce n’est pas possible. On écrit des choses depuis quatre mille ans ! On peut, par contre, réactualiser tout ça, l’amener dans ce qui nous parle aujourd’hui.
Vos deux albums trouvent des échos dans l’actualité plus ou moins immédiate, avec des thèmes qui résonnent plus longuement. C’est un feuilletage.
J’ai entamé ces deux livres il y a cinq ou six ans. Ils font autour de 160 pages et ont nécessité beaucoup de travail. Je suis très heureux qu’ils entrent en écho avec des choses actuelles ; Géante avec le féminisme. Il ne s’agit pas d’utiliser des thèmes qui sont dans l’air du temps mais de montrer ce qu’ils ont de juste.
Pour revenir à votre découverte de la BD avec Didier Tarquin, pas mal de gens pensent que la transmission est plus intéressante et efficace quand elle n’est pas imposée. Sans examen à la clé, on apprend parfois beaucoup mieux. Au fond, vos albums apportent beaucoup et le lecteur y prend ce qu’il veut ou ce qu’il peut.
Davantage sans doute avec Géante qu’avec Les Naufragés il y a la volonté d’écrire pour tout le monde, aussi bien les enfants que les adultes. J’aime bien l’idée qu’un gamin puisse lire un bouquin et y trouve autre chose en le relisant plus tard.
Comme Astérix.
C’était toute la force de Goscinny et Uderzo. J’apprends encore dans leur travail des choses que je n’avais pas perçues.
Pour "Les Naufragés" la précision historique doit exiger beaucoup de recherches. Il faut être passionné.
Le premier moteur de la création est l’envie et le plaisir qui permettent de supporter le côté parfois chi… Il faut sentir le sujet. Cette fois, c’est Jean-Sébastien (Bordas), le dessinateur, qui l’a amené après avoir entendu une émission sur France Inter qui traitait du tableau de Géricault.
On a presque tous l’impression de connaître cette histoire, en tout cas celle du radeau.
Il y a toujours une part d’inconscience sans laquelle on ne se lance pas dans un projet. J’ai fait des études d’Histoire et je me suis rendu compte que je ne connaissais pas du tout celle-ci. J’en ai conclu qu’il y avait un truc à raconter. Rassembler de la documentation est rassurant et nourrissant.
Nous voulions raconter l’histoire du bateau et du radeau. On dispose là-dessus du témoignage des survivants, écrit en 1877. Mais on en est aujourd’hui à la cinquième ou sixième version. Les choses ont été amplifiées.
Les écarts d’une version à l’autre sont intéressants. Ils doivent cacher et dire quelque chose.
Des événements sont exagérés, d’autres sont passés sous silence. On a l’impression, par exemple, que les soldats deviennent soudainement fous, qu’ils se révoltent et qu’il faut les tuer. Il y a les zones d’ombre. Michelet, dès le XIX° parle du radeau et toute une documentation historique a été accumulée ensuite. L’historien Michel Anniet a recoupé tous les témoignages de soldats, de marins, de voyageurs. S’appuyer sur ces documents permet de ne pas avoir à tout inventer ex nihilo.
En travaillant cet axe, on a découvert par petits bouts le travail de Géricault, ce que sa toile en avait fait. J’ai découvert l’histoire des cadavres qu’il ramène chez lui…
La recherche nourrit la recherche.
Il faut amasser un maximum de choses avant même de commencer à écrire et à construire.
Pour le radeau, il y avait des témoignages ; pour Géricault, on a des faits : il revient d’Italie en novembre, en août de l’année suivante Alexandrine accouche de leur enfant et il ne les verra ni l’une, ni l’autre. C’est tout. Là, il y a place pour de la fiction.
L’ensemble, témoignages, mêmes faussés parfois, manques dans la vie de Géricault et fiction, produit un bel équilibre, une ligne intéressante.
Une forme de liberté, même s’il a fallu choisir parmi les informations concernant le bateau et le radeau. On aurait pu faire un bouquin de trois cents pages.
Comment se fait le tri ?
À regret (rires). Avec un souci de clarté, en pensant au lecteur qui ne connaît rien à l’histoire et ne doit pas être perdu. Le résultat est le fruit d’une discussion : j’arrive avec mon scène à scène, on discute. Jean-Sébastien a rajouté des scènes, allongé quelques unes. Il a déjà réalisé des albums tout seul. Il s’emparait de mes propositions, modifiait, ce qui a donné un ping-pong intéressant.
Un peu de provocation : vous êtes scénariste parce que vous ne savez pas dessiner ?
Je ne sais pas dessiner. Mon niveau est CM2, mais je n’en ai aucun regret. Pendant l’atelier animé par Didier Tarquin, j’étais le seul à vouloir écrire des histoires. Les autres voulaient tous dessiner.
Avec le recul des années, je me rends aussi compte que le travail du dessinateur prend un temps fou. J’entre dans la psychologie, dans les dialogues, ils apportent tout ce qui donne vie autour de ça, les corps, la gestuelle…ils sont presque des moines copistes. Dans mon travail de scénarios, je suis plus libre de passer d’un projet à l’autre, en même temps.
Quand vous transmettez quelque chose à des étudiants, est-ce que vous en recevez un retour enrichissant ?
Un bon professeur apprend en permanence, même de ce qu’il est en train de transmettre. On apprend parce qu’on réfléchit à ce qu’on fait, on se demande pourquoi et comment on fait les choses. On reste en contact avec une tranche d’âge plus jeune. Il est intéressant de voir sa manière de s’exprimer, ses références, ses goûts. Il suffit parfois d’écrire avec eux, de leur demander ce qu’ils voient, comment. De la discussion naît la création.
On voit là les limites de l’enseignement qui devrait être davantage un suivi individuel, au moins sur certaines parties. C’est ce que permet l’accompagnement que j’effectue pour le travail de fin d’année des étudiants.
Le premier moteur de la création est l’envie et le plaisir qui permettent de supporter le côté parfois chi… Il faut sentir le sujet. Cette fois, c’est Jean-Sébastien (Bordas), le dessinateur, qui l’a amené après avoir entendu une émission sur France Inter qui traitait du tableau de Géricault.
On a presque tous l’impression de connaître cette histoire, en tout cas celle du radeau.
Il y a toujours une part d’inconscience sans laquelle on ne se lance pas dans un projet. J’ai fait des études d’Histoire et je me suis rendu compte que je ne connaissais pas du tout celle-ci. J’en ai conclu qu’il y avait un truc à raconter. Rassembler de la documentation est rassurant et nourrissant.
Nous voulions raconter l’histoire du bateau et du radeau. On dispose là-dessus du témoignage des survivants, écrit en 1877. Mais on en est aujourd’hui à la cinquième ou sixième version. Les choses ont été amplifiées.
Les écarts d’une version à l’autre sont intéressants. Ils doivent cacher et dire quelque chose.
Des événements sont exagérés, d’autres sont passés sous silence. On a l’impression, par exemple, que les soldats deviennent soudainement fous, qu’ils se révoltent et qu’il faut les tuer. Il y a les zones d’ombre. Michelet, dès le XIX° parle du radeau et toute une documentation historique a été accumulée ensuite. L’historien Michel Anniet a recoupé tous les témoignages de soldats, de marins, de voyageurs. S’appuyer sur ces documents permet de ne pas avoir à tout inventer ex nihilo.
En travaillant cet axe, on a découvert par petits bouts le travail de Géricault, ce que sa toile en avait fait. J’ai découvert l’histoire des cadavres qu’il ramène chez lui…
La recherche nourrit la recherche.
Il faut amasser un maximum de choses avant même de commencer à écrire et à construire.
Pour le radeau, il y avait des témoignages ; pour Géricault, on a des faits : il revient d’Italie en novembre, en août de l’année suivante Alexandrine accouche de leur enfant et il ne les verra ni l’une, ni l’autre. C’est tout. Là, il y a place pour de la fiction.
L’ensemble, témoignages, mêmes faussés parfois, manques dans la vie de Géricault et fiction, produit un bel équilibre, une ligne intéressante.
Une forme de liberté, même s’il a fallu choisir parmi les informations concernant le bateau et le radeau. On aurait pu faire un bouquin de trois cents pages.
Comment se fait le tri ?
À regret (rires). Avec un souci de clarté, en pensant au lecteur qui ne connaît rien à l’histoire et ne doit pas être perdu. Le résultat est le fruit d’une discussion : j’arrive avec mon scène à scène, on discute. Jean-Sébastien a rajouté des scènes, allongé quelques unes. Il a déjà réalisé des albums tout seul. Il s’emparait de mes propositions, modifiait, ce qui a donné un ping-pong intéressant.
Un peu de provocation : vous êtes scénariste parce que vous ne savez pas dessiner ?
Je ne sais pas dessiner. Mon niveau est CM2, mais je n’en ai aucun regret. Pendant l’atelier animé par Didier Tarquin, j’étais le seul à vouloir écrire des histoires. Les autres voulaient tous dessiner.
Avec le recul des années, je me rends aussi compte que le travail du dessinateur prend un temps fou. J’entre dans la psychologie, dans les dialogues, ils apportent tout ce qui donne vie autour de ça, les corps, la gestuelle…ils sont presque des moines copistes. Dans mon travail de scénarios, je suis plus libre de passer d’un projet à l’autre, en même temps.
Quand vous transmettez quelque chose à des étudiants, est-ce que vous en recevez un retour enrichissant ?
Un bon professeur apprend en permanence, même de ce qu’il est en train de transmettre. On apprend parce qu’on réfléchit à ce qu’on fait, on se demande pourquoi et comment on fait les choses. On reste en contact avec une tranche d’âge plus jeune. Il est intéressant de voir sa manière de s’exprimer, ses références, ses goûts. Il suffit parfois d’écrire avec eux, de leur demander ce qu’ils voient, comment. De la discussion naît la création.
On voit là les limites de l’enseignement qui devrait être davantage un suivi individuel, au moins sur certaines parties. C’est ce que permet l’accompagnement que j’effectue pour le travail de fin d’année des étudiants.
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