Expo Samuel Rousseau aux Haras d'Annecy du 2 juil au 27 sept 2015

On faisait la queue pour le vernissage qui a eu lieu le 2 juillet.

   L’artiste explique que la recherche de l’idée, du concept de départ ressemble à la chasse au diamant qu’il faut ensuite mettre en valeur grâce aux choix des matériaux, à la disposition, au son , et à une taille au rasoir du diamant de départ si précise qu’elle rende la réalisation la plus tranchante possible.

   En tout cas, une exposition qui ne peut laisser indifférent. Le sas qui nous y conduit évoque irrésistiblement l’impression de naître ou de renaître et nous mène dans, au milieu de , là où les choses se passent, au milieu du mouvement incessant de la foule, d’une encyclopédie et de journaux qui déversent leur surplus de savoir, évoquant d’une certaine manière l’infinie bibliothèque de Luis Borgès, au milieu de particules à moins que ce ne soit des véhicules sur un réseau routier, devant un autodafé de livres d’où s’échappe le mouvement éternel de l’histoire ( ?), au milieu de l’expansion de l’univers, face à une matrice suggérant le magma (ou l’inverse ?), accompagné d’un homme en devenir qui marche dans ce monde lui-même en devenir, sorte de mise en abyme du sens, de nous -mêmes et clin d’œil à Giacometti…

   Mise en scène, en espace et en son grâce aux techniques modernes de ce qu’on pourrait appeler "un invariant culturel" : le cycle de la vie et de la mort, de l’arbre qui meurt et renaît , déjà exposé à Alex (clin d’œil) "Si le grain ne meurt"…

   Nous faisons toutes et tous partie de ce processus que Samuel Rousseau ne se contente pas de représenter mais qu’il nous fait vivre, ressentir.

   Incarner des idées, n’est-ce pas le but de l’art ?!

Petite anecdote : le sas d’entrée permet d’accéder à l’exposition en prenant sur la gauche ou sur la droite, interrogation existentielle pour certains visiteurs.